When the sun goes down (Oskar)

@"Kamila Monroe"

sa remarque te fais grimacer. vraiment fallait pas qu'elle sache. déjà qu'elle devait bien se l'imaginer. toi avec d'autres filles. tu sais pas si c'est de la jalousie parce qu'elle rit. elle savait déjà que t'étais un enfoiré avec les femmes. pas besoin d'en dire davantage. tu ne lui appartiens pas, tout comme elle ne t'appartiens pas. vous êtes tous les deux libres de partir au petit matin. peut-être qu'elle décidera que c'était un moment sympa. qui ne se reproduira jamais. peut-être qu'elle t'appellera. tu sais pas ce qu'elle est capable de faire. tu sais plus. parait que la nuit porte conseil. "tout". charmeur. pour ne pas avoir à expliciter davantage. ses talents cachés compris. t'es sûr que t'aimerais ça aussi. mais t'en a assez pour ce soir. elle t'a épuisé. tu restes silencieux, croisant les bras derrière la tête. un peu rêveur. un paquet de clope se pointe sous ton nez. tu l'attrapes et en sors une du paquet. vous tirez sur vos clopes, dans un silence troublant. perdus entre la plénitude et la fatigue. vous discutez encore un moment. de ce que t'aimes dans la vie. de ton boulot. d'elle. mais le sommeil finit par t'emporter, laissant votre conversation en suspend. elle dans tes bras.

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5h du matin.
tu remues dans le lit. impossible de te rendormir. ça fait déjà bien une heure que tu la regarde dormir paisiblement. un sourire affiché sur ses lèvres. t'arrêtes pas de ressasser tout ce que vous vous êtes dit. tout ce que vous avez fait. tu sais pas quoi faire. t'es entrain de lui donner de faux espoirs. c'est sûr. t'es pas l'homme d'une seule femme. c'est impossible. tu peux pas faire ça. et ton coeur bondit à chaque fois qu'elle remue, endormie. bordel qu'est-ce que t'as fait. mais tu te décides finalement à glisser hors du lit. tu parcours tout l'appartement à la recherche de tes fringues. te rhabilles puis t'attrapes un bout de papier et un crayon. fais pas ça. tu lui griffonne un mot. un mensonge. tu veux pas lui faire de mal mais t'es qu'un lâche.

jolie sarah. désolé de te laisser te réveiller seule et d'être parti si vite. urgence au boulot. je t'appelle bientôt, c'est promis.

oskar.

tu te retiens de signer superman. merde. enfin tu déposes ce mot sur l'oreiller et embrasses le front de sarah une dernière fois avant de t'éclipser dans la pénombre, téléphone en main. connard.

--- to be continued ---