let me be your superman. (kamila)

@"Kamila Monroe"

tes lèvres embrassent sa peau mielleusement, la faisant frémir. puis elle te repousse et se lève du tabouret. elle t'invite à prendre sa place. tu refuses mais elle t'incite à t'asseoir. alors t'obéis pour lui faire plaisir. mal à l'aise derrière le piano, tu la laisse guider tes doigts sur les touches. tes mouvements sont trop lourds, trop secs. et elle te le fait remarquer. comme si tu caressais sa peau. hm. un sourire vient étirer tes lèvres, coquin. t'imagines alors tes doigts courir le long de sa cuisse. t'appuies plus précautionneusement sur les touches, t'imaginant déjà en train de cajoler son intimité. sa voix dans ton oreille t'attire un peu plus près d'elle. tu colles ton dos contre sa poitrine. tu sens sa cage thoracique se soulever à chaque inspiration.  t'es plus attentif à ses mots et ses mouvements dans ton cou qu'à tes doigts sur les touches. t'as pas besoin qu'elle en dise plus pour que tes sens soient en éveils. comme il fait l’amour à une femme... tu penches doucement la tête quand ses lèvres prennent place dans ton cou. t'as envie d'elle. déconcentré, t'enchaînes les mauvaises notes. tu massacres la mélodie qu'elle essayait de te faire jouer alors t'arrêtes. "heureusement que je suis meilleur au lit..." que tu souffles doucement. c'est vraiment pas pour toi le piano. tu préfères quand c'est elle qui joue. toi c'est avec elle que t'as envie de jouer. avec ses lèvres. avec ses seins et sa féminité. alors tu soupires quand elle se recule finalement; te laissant en proie au désir. tu te rappelle ce qu'elle a dit plus tôt. il ne se passera rien ce soir. t'es condamné à rester prisonnier de ses mots, même si ta seule envie, c'est de la faire chavirer dans tes bras. pourtant tu comprends qu'elle veuille attendre. t'acceptes ta sentence. "c'est ma faute, je t'ai empêché de dormir.." mais tu ne serais pas là si tu t'étais retenu. tu ne sais pas où tu serais. peut-être encore dans la rue. sur ce muret, à contempler sa photo si ton téléphone ne s'était pas éteint. dans ton lit chez taï, seul et meurtris. finalement, avec un peu d'égoïsme, t'avais la plus belle fin possible à cette nuit déchirante. "je peux venir?" que tu tentes timidement. si vraiment elle te le demande, t'iras dans la chambre du haut. mais t'as envie de la prendre dans tes bras, de la serrer tout contre toi. et même si tu meurs d'envie de lui faire l'amour à ce moment précis, t'es prêt à résister à la tentation pour elle. pour ne pas la brusquer et mettre en péril votre complicité. tu te relèves du tabouret et te tournes pour lui faire face. tu tends un bras et ta main attrape sa taille pour l'attirer plus près. l'autre main sur son menton, tu presses tes lèvres contre les siennes. plus ou moins chastement, c'est vrai.  

@"Kamila Monroe"

au moins tu lui avait laissé un bon souvenir, tout aussi bon que celui que t'avais d'elle et de vos étreintes chaleureuses. tu souris, ravi du compliment. tu préfères être meilleur amant que pianiste car l'un t'excites plus que l'autre. pas la première fois que tu l'empêches de dormir. pas la première fois non plus que tu t'aventures dans son lit. et ce sera pas la dernière. "ça peut le devenir si tu veux.." petit rire coquin. t'y vois aucun inconvénient. elle accepte que tu l'accompagnes. ton coeur bondit dans ta poitrine. elle veut que tu restes. cette fois, tu lui fais la promesse de ne pas t'enfuir comme un lâche. de rester et de te réveiller à ses côtés. de ne pas l'abandonner. tu savoures le contact de ses lèvres, de sa peau. de ses doigts dans ton dos. ses dents croquent ta lèvre. elle semble en avoir autant envie que toi. pourtant elle t'échappe quand même et saute sur ton dos, comme une enfant. elle te fait rire. tes mains passent sous ses genoux pour la caler bien en place. son rire résonne dans tes oreilles quand elle t'appelle superman. le surnom qu'elle aime t'affubler. "oui m'dame." comme un enfant à ton tour, tu lèves un poing en l'air en riant. tu l'amènes comme ça jusque dans la chambre. les draps blancs sont défaits. l'aube filtre doucement à travers les rideaux. elle rejoint le lit. tu la regarde se glisser dans les draps puis t'hésites un instant à te dévêtir, tu ne veux pas lui faire peur. tu retires tes chaussures, les laissant au pied du lit. puis finalement par peur d'avoir trop chaud, tu décides quand même de te mettre en caleçon. de te mettre à l'aise simplement. alors tu te déshabilles sous ses yeux. c'est bien la première fois que tu vas dormir dans le lit d'une femme sans même la toucher. tu la rejoint et elle se blottit instantanément contre toi. elle dépose un rapide baiser sur tes lèvres avant de caler sa tête sur ton torse. ses cheveux caressent ta peau. un bras derrière ta nuque pour te surélever légèrement, l'autre passé autour de son corps; vous restez silencieux à apprécier le moment. vous finissez par vous endormir dans les bras l'un de l'autre, comme un vrai couple.

--- to be continued ---